Panneaux solaires en pérovskite : Exploiter le potentiel des nouvelles technologies
Un minéral d’oxyde de calcium et de titane nommé pérovskite, découvert pour la première fois en 1980, est aujourd’hui, 34 ans plus tard, sur le point de devenir l’un des matériaux de base les plus prometteurs au monde pour les panneaux solaires.
Les panneaux solaires composés de semi-conducteurs organiques à structure pérovskite possèdent les mêmes capacités d’absorption de la lumière que le silicium – composant actuellement dominant dans le solaire – mais peuvent être produits en couches 200 fois plus fines.
Avantages de l’utilisation de la pérovskite pour les cellules solaires
Ce qui fait de la pérovskite un véritable concurrent du silicium dans le domaine solaire, c’est son rendement énergétique de 19%, soit une efficacité proche du silicium conventionnel, qui atteint 25%.
En plus de son poids réduit, elle offre une grande flexibilité, ouvrant ainsi la porte à de nouvelles applications industrielles. Grâce à ses propriétés, la pérovskite peut être transformée en peinture liquide et appliquée sur presque n’importe quel type de dispositif.
Cela signifie que toutes sortes de structures pourraient à terme générer de l’énergie photovoltaïque, grâce à un revêtement de peinture pérovskite appliqué sur de grandes surfaces. Même si son rendement énergétique est légèrement inférieur à celui du silicium, cet inconvénient peut être compensé par une surface exposée au soleil plus importante. À l’échelle mondiale, l’enjeu ne sera alors plus seulement d’ingénierie et de performance, mais aussi d’architecture et de design.
Amélioration des performances pour les parcs solaires
L’extension de la sensibilité lumineuse des pérovskites par l’optimisation de leur spectre de longueurs d’onde pourrait en effet aboutir à un prototype presque commercialisable. Selon des scientifiques australiens, la commercialisation était initialement prévue pour 2018.
Que signifie cette avancée technologique pour les propriétaires d’actifs en énergies renouvelables ? Simplement une opportunité majeure d’améliorer les performances des installations existantes.
Cette nouvelle technologie permettra aux propriétaires d’actifs d’optimiser la rentabilité de leurs parcs sur 20 ans.
Par exemple, il serait possible de réduire les coûts de consommation ou d’augmenter la production en appliquant une couche de peinture pérovskite sur les cadres des panneaux photovoltaïques existants, les sous-stations ou même les pales d’éoliennes. La simple réduction des coûts d’auto-consommation pourrait représenter 2% d’économies annuelles (hors amortissements et intérêts).
Cette technologie ne sera pas disponible du jour au lendemain, et il faudra encore un certain temps après sa commercialisation avant que ses effets révolutionnaires ne se fassent pleinement sentir dans les énergies renouvelables. Cependant, les perspectives sont immenses, et les propriétaires d’installations existantes comme les nouveaux développeurs pourront rapidement en tirer parti pour accroître la productivité et l’efficacité de leurs projets.



